Vous marchez dans les couloirs du bureau complètement assommé – vous ne savez plus comment faire. Vous pensiez que vos priorités étaient claires. Cela était sans compter sur les cinq nouvelles idées que votre patron vient d’imaginer. Il faudra réfléchir à comment les intégrer dans votre plan de travail. Le temps d’arriver à votre bureau, et vous recevez un e-mail de votre chef avec comme titre d’objet «une autre pensée» …
Les patrons visionnaires peuvent être excitants, amusants et novateurs. Ils peuvent également se sentir découragés de ne pas pouvoir suivre toutes leurs idées créatives. Voici quelques stratégies utiles pour gérer votre travail lorsque votre patron est distrait par trop d’idées créatives.
1/ Favoriser le respect mutuel:
Si vous êtes submergé par les idées créatives de votre patron, vous êtes probablement plus orienté vers l’action.
Si vous ne faites pas attention, vous pouvez commencer à développer une attitude de jugement, telle que: «Je suis le seul à faire quelque chose qui contribue à apporter une valeur ajoutée ici». Et cette attitude peut vous faire perdre votre perspicacité. Évitez ce piège et choisissez plutôt de vous concentrer sur le respect mutuel. Il est peut-être vrai que vous maîtrisez mieux les tâches, ce qui est un atout. Il se peut également que votre patron aide mieux à déterminer ce qui doit être fait et à empêcher l’équipe de s’étioler. Soyez à l’écoute et ayez le recul nécessaire.
2/ Reconnaître que toutes les idées ne nécessitent pas d’actions :
Si vous êtes une personne très axée sur l’action, vous pouvez automatiquement présumer que, lorsque votre patron partage une idée, il s’attend à ce que vous agissiez de la sorte. Mais souvent ce n’est pas le cas. Les personnes ayant un esprit créatif peuvent penser à 100 nouvelles idées avant le petit déjeuner. Il n’est pas possible qu’ils – ou qui que ce soit – puissent les suivre.
Souvent, votre patron veut simplement partager quelque chose qui l’intéresse. La règle générale dans ces situations est que vous attendez que l’idée soit évoquée plusieurs fois avant de faire quoi que ce soit, sinon vous pouvez simplement la laisser reposer. Il est à noter que cela peut ne pas fonctionner dans toutes les situations, alors soyez au courant des attentes de votre patron. Si il s’attend à ce que chaque idée soit retenue, vous devrez utiliser des stratégies de négociation des attentes comme citées ci-dessous.
3/ Accordez-vous sur les timings:
Les personnes ayant un penchant pour la créativité et les idées ont souvent du mal à estimer la durée des tâches/actions. Si vous pensez que votre patron veut sérieusement que vous travaillez sur une nouvelle idée et que cela soit chronophage, faite un parallèle avec les coûts engendrés. Lorsque vous détaillez l’engagement temps, votre chef peut d’abord être choquée, car il aura supposé que cela prenait beaucoup moins de temps. Et il se peut qu’il dise: «Oh, laissez tomber. Ce n’est pas si important ». En expliquant les coûts, cela vous évite de travailler sur le sujet pour rien.
4/ Revenir au plan stratégique :
Si votre patron a tendance à être distrait par de nouvelles idées, il aura probablement de la difficulté à établir ses priorités. Au lieu d’abandonner une idée qu’il est enthousiasmé de vous présenter, redirigez son attention sur le plan mensuel ou trimestriel de l’équipe. Posez des questions telles que : comment voyez-vous cette nouvelle idée en accord avec nos objectifs actuels? Si nous prenons en charge cette nouvelle initiative, nous devrons en supprimer ou en retarder une autre. Est-ce que cette idée est prioritaire par rapport au reste ou pourrait-elle être envisagée pour un peu plus tard ? En définissant l’impact de la prise en charge d’une nouvelle idée sur d’autres priorités, vous pouvez aider votre patron à prioriser en fonction du plan stratégique.
Travailler avec un patron qui a un flux constant d’idées créatives peut être stimulant et en même temps déstabilisant. En utilisant ces quatre stratégies, vous pouvez exploiter les points forts des idées créatives de votre patron tout en minimisant le stress et la frustration liés aux efforts pour suivre le rythme.
Source: Elizabeth Grace Saunders / HBR
