7
novembre
2023

Et si la question majeure était: souhaitons-nous d’une vie sur terre au-delà de 2050?

Synthèse d’une soirée qui promettait d’être inspirante en présence de Fabrice Bonnifet, Président du Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) au Salon Entreprendre dans l’Ouest qui a eu lieu le lundi 6 novembre 2023.

J’ai pu apprendre (ou plutôt me remettre à l’esprit) que les deux questions majeures à se poser en tant que chef d’entreprise ou équipe de Direction dans les 2 années à venir pour nourrir la raison d’être de l’entreprise sont les suivantes:

  • Qu’est-ce qui manquerait à l’humanité si mon entreprise n’existait pas?
  • Qu’est-ce qui irait mieux si mon entreprise n’existait pas? 

 Il ne s’agit pas là d’une option ou d’un conseil mais bien d’une obligation à défaut d’être un devoir! 

Nous sommes quelques uns voire plusieurs à penser que le levier d’action pour sauver notre planète est du côté des entreprises. L’impopularité des décisions à prendre et des leviers à déployer font en sorte que le plan d’actions ne peut venir des politiques dont l’une des missions est la paix sociale (e.g la crise des gilets jeunes est née de l’augmentation des taxes sur le carburant).  Il est indispensable pour ne pas dire que nous n’avons d’autre choix que de changer notre modèle économique. Il est urgent de passer d’un modèle d’affaires générateur d’argent à un modèle libertaire et d’économie permacirculaire. Cela permettrait une mutation profonde de la propriété,  l’établissement universel du sociétariat à savoir « jouir de tout et ne posséder rien ». Il s’agit d’inverser les tendances nous conduisant au franchissement des limites planétaires et de revenir à une empreinte écologique à la dimension de ce que peut supporter notre planète.

La question n’est pas d’y aller ou pas! La question est: voulons nous d’une planète qui puisse perdurer au-delà de 2050! 

Si la réponse est oui les options d’économie libertaire et de permacirculaire sont là, si la réponse est non, profitons à fond et attendons le colapse planétaire! 

La comparaison utilisé par Fabrice Bonnifet hier lors de cette soirée a le mérite de rendre accessible la compréhension de la démarche: il ne s’agit pas d’appliquer la loi du tout au rien. Son modèle de comparaison est celui de l’obésité qui se caractérise par une accumulation excessive de graisse dans l’organisme humain qui nuit à sa santé! Lorsqu’une personne obèse de 140kg a la capacité de se prendre en charge et décide de maigrir, elle ne va pas décider de passer de 140kg à 0 kg! Elle va néanmoins entamer une phase d’amaigrissement puis une phase de stabilisation. Sur la planète terre, l’analogie est de taille … nous parlerons dans ce cas précis d’accumulation de façon excessive de la pollution qui nuit à sa santé ! Il est donc impératif de rentrer en phase de décroissance dont la durée a été estimée à 25 ans (jusqu’en 2025) puis en phase de post-croissance où la sobriété sera le mode de vie (ou comment faire mieux avec moins). Le pilotage se fera via un trio de capitaux: le capital humain, le capital financier et le capital environnemental ou naturel.

Enfin, je terminerai par un des facteure clé de succès de cette démarche qui réside en une innovation de rupture majeure. Cette innovation n’est ni industrielle, ni financière, ni HighTech, ni d’intelligence artificielle. Elle est tout simplement organisationnelle! Nous notons donc l’importance du « G » dans les leviers de l’ESG!

Il s’agit d’une transformation assumée et non d’un changement subi! Et comme j’aime le dire une transformation réussie est un changement qui s’accompagne! Le changement résidera dans nos habitudes, dans le désir de possession, dans l’acceptation du coût à payer pour pouvoir maigrir (gagner moins) – n’oublions pas que l’objectif d’une entreprise n’est pas de gagner de l’argent (et oui!), son objectif est de durer… CQFD

And last but not least, rabâchons et usons de ce que l’on sait faire le mieux au quotidien pour incarner et  parler de notre positionnement sociétale (environnemental, organisationnel et financier) à chaque fois que l’occasion se présente à nous. Utilisons les leviers qui ont permis aux grandes marques de s’installer et installons la « marque planète saine, durable et harmonieuse » en mettant un plan media aux GRP qui déchirent avec un impact fort pour toucher la jeunesse et l’ensemble de l’humanité et une persuasion qui se base sur la bénéfice émotionnel à en tirer (et non rationnel car ce dernier est non seulement un prérequis et est aussi non sexy) ) – Ce bénéfice ultime qui serait de considérer la vie au-dessus de tout et de vivre une vie ou l’immatérielité reprend ses droits au détriment de la matérialité, car nous aurons compris que c’est l’immatériel qui est source de bonheur et que le bonheur est source de sérénité et de joie! 

Source: conférence de Fabrice Bonnifet, le 6 Novembre 2023 à Rennes + ma propre expérience!

Dalila Guillot, Dirigeante et Coach professionnelle, investie et engagée

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